Entre la rue Porte Saint-Jean et la rue Nationale, 49260 Montreuil-Bellay
Montreuil-Bellay s’est d’abord développé sous la forme d’un petit bourg à proximité d’un gué sur la rivière du Thouet. Au début du XIème siècle, le comte d’Anjou Foulques Nerra construit un donjon sur les hauteurs pour surveiller ce passage situé au carrefour de l’Anjou, de la Touraine et du Poitou. Il le confie ainsi qu’un fief à son vassal Berlai (qui donnera probablement ensuite Bellay par déformation). Deux siècles plus tard, une enceinte percée de plusieurs portes sera construite pour défendre les nouveaux quartiers sur les hauteurs. Une grande partie du tracé de l’enceinte encore visible dont la porte Saint-Jean date de cette période.
La porte, construite au XIIIe siècle, a ensuite été modifiée probablement au milieu du XVe siècle
Cette porte est encadrée par deux tours semi-circulaires à bossage (Saillie sur la face de parement d’un bloc, semi-circulaire dans le cas présent). La défense de la porte a ensuite été améliorée par l’installation d’un pont-levis à flèche, de canonnières à fente droite et à bouche circulaire, probablement au milieu du XVème siècle, moment où l’artillerie à feu se généralise. C’est également à cette période qu’une dernière enceinte est construite au pied du coteau afin de contrôler la navigation et les péages.
Elle se présente aujourd’hui avec une porte charretière en arc brisé et une autre ouverture de plus petite dimension pour les piétons. Le parement à bossage semi-circulaire est assez rare et deux hypothèses existent. La première en fait un dispositif d’ordre défensif destiné à dévier les boulets d’artillerie et donc à limiter leurs dommages. La seconde, renforcée par le soin apporté à la taille du bossage, lui donne plus une valeur symbolique afin d’accentuer le caractère ostentatoire de l’entrée et montrer la puissance du constructeur.
Pas loin de Montreuil-Bellay, découvrez l’abbaye de Fontevraud et les gisants de souverains anglais, ou encore une chapelle semi-troglodytique à Chinon.