Double disque évidé par les toits, Felice Varini, 2013
Visible du château de l’Empéri
Montée du Puech, 13300 Salon-de-Provence
Au cours de l’année 2013, les façades de certains bâtiments de Salon-de-Provence s’étaient en partie couvertes de tâches rouges. Formant deux disques à partir d’un point de vue, elles constituaient une œuvre temporaire de Felice Varini, réalisée lorsque Marseille était la capitale européenne de la culture.
Dans le cas de Salon-de-Provence, le visiteur devait se rendre sur une terrasse du château de l’Empéri, afin de découvrir deux immenses disques rouges tangents, qui rendaient les toitures en tuiles canal abstraites mais permettait paradoxalement de les révéler. Son œuvre se découvrait également au gré d’une promenade dans le centre historique, sous la forme de fragments d’une peinture, de taille et aux contours différents, répartis sur 56 façades. En effet, l’autorisation d’environ 120 propriétaires a été nécessaire, afin d’y coller les bandes d’aluminium adhésives peintes en rouge vermillon. Celles-ci ont été posées de jour alors que le tracé préparatoire des deux disques a été réalisé de nuit.
Cette œuvre permettait ainsi d’avoir un nouveau regard sur l’architecture du centre historique et de ses monuments dont la tour de l’Horloge. Construite au XVIIe siècle en tant que beffroi et à l’emplacement d’une ancienne porte du rempart médiéval, elle était décorée des armoiries de France qui ont été grattées à la Révolution pour être remplacées par « LA LOI ». Salon-de-Provence, ville de Nostradamus est également connue pour sa fontaine moussue et le château de l’Empéri, qui est une des plus grandes forteresses médiévales de Provence. Érigé du Xe au XIIIe siècle et dominant toute la plaine de la Crau, elle a été fortement endommagé par un tremblement de terre le 11 juin 1909. Les destructions sont particulièrement visibles dans la cour Nord, où il fallait se rendre pour distinguer le « Double disque évidé par les toits » de Felice Varini.