Cluny est mondialement connue pour avoir été un des centres de la chrétienté au Moyen-Age (jusqu’à la construction de la basilique Saint-Pierre actuelle, l’abbatiale de Cluny III était le plus grand édifice religieux d’Occident). Dès cette période, la ville disposait d’hôpitaux, puis d’un Hôtel-Dieu. Ce dernier a aujourd’hui conservé sa fonction hospitalière et une partie des bâtiments datant du XVIIIe siècle est ouverte au public. La chapelle en est un des éléments les plus étonnants. En effet, celle-ci est couverte par une fresque contemporaine tout en couleur contrastant la décoration intérieure plutôt sobre.
L’œuvre sur le plafond de la chapelle a été réalisée en 2003 par l’artiste français Marc-Camille Chaimowicz.
Cette œuvre a été réalisée en 2003 par l’artiste français Marc-Camille Chaimowicz. Il s’est attaché à représenter le visible et l’invisible qui couvrent la chapelle (le plafond, le ciel, le paradis), mais fait également peut-être référence à tout ce qui s’élève de ce lieu de prière et de méditation. Dans sa réalisation mêlant des motifs colorés, nous pouvons donc apercevoir la Vierge Marie, des coquillages, des oiseaux, des éléments architecturaux, des fleurs, ou encore des anges musiciens reprenant celui ornant la clef de l’arc du chœur.
La peinture du plafond contraste avec le décor sobre de l’intérieur de la chapelle.
L’œuvre mêle des motifs dans lesquels nous pouvons apercevoir la Vierge Marie, des coquillages, des oiseaux, des éléments architecturaux, des fleurs, ou encore des anges musiciens.
Mis à part la fresque, le décor de l’intérieur de la chapelle est très sobre: Seul le mur du chœur est orné par un décor en trompe l’œil, alors que les deux latéraux sont ouverts par deux grandes baies vitrées sur une salle de malade. Le centre de l’espace est occupé par un autel du XVIIIe siècle provenant du chœur de l’église abbatiale, tout comme les statues de style baroque représentant le duc et la duchesse de Bouillon, réalisées par l’artiste Pierre Le Gros le jeune. Commandées par le cardinal de Bouillon, abbé de Cluny, elles devaient orner son mausolée. Ce dernier est également à l’initiative de la construction du bâtiment de l’hôtel-Dieu en 1703, dont l’architecture, de style classique, est volontairement simple et fonctionnelle. L’hôtel-Dieu se compose ainsi d’un corps de logis principal dont la chapelle, en saillie et couronnée d’un fronton, est l’élément central, et de deux ailes en retour encadrant la cour d’honneur. Depuis cette dernière, l’accès à la chapelle se fait par un escalier à double perron dont le garde-corps en fer forgé a été réalisé par le frère Placide (Plusieurs de ses œuvres sont visibles dans la ville, dont une autre rampe d’escalier dans les bâtiments conventuels de l’abbaye).
L’accès à la chapelle se fait par un escalier dont le garde-corps a été réalisé par le frère Placide.
Autre réalisation du Frère Placide dans les bâtiments conventuels de l’abbaye.
La construction de l’hôtel-Dieu fait suite à l’effondrement de l’hôpital Notre-Dame, dont la fondation avait été rendu possible grâce au legs en 1625 de Julien Griffon, prêtre de l’Église Notre-Dame. Une cinquantaine d’années plus tard, Louis XIV avait officialisé sa création par lettres patentes et tous les établissements hospitaliers de la ville sont alors réunies sur le même site. Alors sous tutelle du roi et du pape, l’abbaye avait alors perdu une partie de son rayonnement, mais sa renommée restait encore intacte.
L’hôtel-Dieu de Cluny construit au début du XVIIIe par le cardinal de Bouillon.
La salle des malades dite Saint-Lazare.
